Nous accueillons aujourd’hui Sandie, une jeune femme solide pleine d’humour qui parcourt la planète de l’Angleterre à Tonga en passant par le Canada, l’Equateur, l’Inde, la France, l’Océan Pacifique, le Maroc et bien sûr la Nouvelle Zélande. Elle gère deux blogs : Sandiscovery où elle raconte ses exploits en tant que voyageuse et expatriée mais aussi Sandiscuter où vous trouverez tous les billets où elle raconte tout ce qui lui passe par la tête. Vous souhaitez en savoir un peu plus sur son inspiration et son dynamisme? Jetez un coup d’oeil à cette interview.
Sax : Bonjour Sandie, peux-tu te présenter un peu?
Sandie : Bonjour Sax ! Alors Sandie, 31 ans, londonienne depuis un an et demi. Je travaille dans l’audiovisuel et remplis mon temps libre de 1001 projets plus ou moins farfelus. J’adore les nouveaux départs, je déborde d’énergie pour les démarrages – je suis moins douée pour terminer. Du coup j’ai toujours une liste longue comme mon bras de choses «en cours ».
Sax : Tu as voyagé un peu partout. Peux-tu nous dire quel est ton profil en tant que voyageuse?
Sandie : En réalité j’ai plus un profil d’expatriée que de voyageuse, mais quand je suis sur la route, c’est avec un sac à dos, seule, en couple, avec des amis ou de la famille, dans le pays ou je vis ou à la découverte d’une destination coup de cœur…
Sax : Est-ce que le voyage est pour toi une passion ?
Sandie : C’était une passion, c’est devenu une nécessité. J’ai vite des fourmis dans les pieds. Je suis très impatiente, curieuse, et j’ai besoin de changement régulièrement. Le voyage s’est donc vite imposé comme une évidence.
Sax : Tu voyages pour le boulot ou simplement pour prendre des vacances ?
Sandie : J’aimerais TELLEMENT pouvoir te répondre que je voyage pour le boulot…mais pas du tout. Comme plein de gens, je suis bourrée de paradoxes, et ma carrière a donc toujours été sédentaire. Je me suis arrangée pour lui donner toutes sortes de virages afin de ne pas contrarier mes envies de nomadisme. Résultat, aujourd’hui mon profil ressemble à une autoroute à six voies, et j’aime cette diversité.
Sax : Qu’est-ce qui t’a poussé à entreprendre cette voie ?
Sandie : Mes grands-parents ont été expatriés toute leur vie, mes parents se sont rencontrés en Afrique…comme si ça ne suffisait pas, j’ai épousé un nomade pur jus qui ne tient pas en place plus de 18 mois (et encore…) Donc même si j’ai grandi 17 ans dans la même maison, j’ai été dès mon plus jeune âge en contact avec les dynamiques qui entourent un départ, des retrouvailles… Encore aujourd’hui, mes proches habitent un peu partout, donc même les réunions familiales font l’objet d’un voyage.
Sax : Comment te prépares-tu avant d’entreprendre un voyage?
Sandie : Ca dépend si je vais backpacker 10 jours en Croatie avec une amie, participer à une mission de volontariat de 6 mois en Inde ou m’installer un an en Nouvelle-Zélande…Dans tous les cas je suis toujours très organisée. Je ne planifie pas tout, mais je ne peux pas m’empêcher d’être en contrôle au maximum avant de partir…parce qu’après rien ne se passe jamais comme prévu ! Et c’est une des beautés du voyage.
Sax : Quelles sont les destinations que tu as déjà visité?
Sandie : Des petits morceaux sur chaque continent. Le Canada, un tout petit bout de l’est des Etats-Unis, l’Equateur et le Brésil, le Maroc et la Centrafrique, l’Autriche et le Portugal, l’Inde et la Malaisie, la Nouvelle-Zélande et Tonga…
Sax : Quelle destination t’a le plus plu lors de tous tes voyages?
Sandie : Chaque voyage nous laisse une empreinte unique et c’est très difficile de classer ces expériences. Mais parmi ceux qui me font frissonner rien que d’y penser, il y a Petra en Jordanie, le récif de Minerva en plein océan Pacifique, et la clairière des éléphants de Dzanga Bai en Centrafrique.
Sax : Pourquoi?
Sandie : Chacun me rappelle un souvenir extraordinaire. Petra pour la balade nocturne un soir de pleine lune et d’Halloween. A Minerva on s’est octroyé une pause bien méritée après une tempête violente pendant une traversée en voilier – et on s’est fiancés. A Dzanga Bai on a passé la nuit sur une plateforme à l’orée de la clairière, à quelques mètres d’une centaine d’éléphants de forêt.
Sax : Quels faits t’ont le plus marqué lors de ton plus grand voyage?
Sandie : En Inde, j’ai pris de belles leçons de patience. J’ai failli abandonner ma mission de volontariat plusieurs fois tellement ce rythme particulier me rendait folle, mais j’ai fini bien plus zen que je n’avais commencé, sans avoir besoin de passer une semaine muette dans un ashram.
Sax : Est-ce que tu as visité des lieux insolites et des sentiers hors battus ?
Sandie : En voyage ça reste assez rare. En expatriation c’est monnaie courante. On est embarqué dans les activités du coin avec les locaux. J’ai passé 6 mois à Kaikoura sur la côte est de l’île sud de Nouvelle-Zélande…donc j’ai eu l’occasion de voir cette péninsule sous toutes les coutures.
Sax : Quelle cuisine as-tu le plus apprécié?
Sandie : Je suis (très) gourmande, donc j’apprécie la cuisine en général, mais je mettrais tout en haut de la liste le Char Kuey Teow malaisien et le ragoût de paua et brocoli néozélandais (la paua étant un coquillage aussi appelé abalone, magnifique ET délicieux)
Sax : Est-ce que tu as gouté à des spécialités hors du commun dans le domaine culinaire comme des brochettes d’insectes ou autres?
Sandie : Le seul qui me vient à l’esprit sont les fourmis citronnées d’Amazonie. J’ai déjà mangé de la cervelle de chèvre, des testicules de mouton ou de la viande d’iguane, mais c’est plus régional qu’insolite. Après tout, les anglais trouvent encore bizarre que je mange des escargots – mon plat préféré.
Sax : Est-ce que tu as pu apprendre quelques recettes ?
Sandie : je suis experte en dégustation, beaucoup moins en réalisation. Mais je faisais mon propre paneer en Inde, j’ai appris à faire les chappattis et à cuisiner les gombos (j’en raffole a toutes les sauces). Je me débrouille pas mal en plats méditerranéens (je suis azuréenne) et sautés de légumes asiatiques au wok.
Sax : As-tu des photos à nous montrer ?
Sandie : c’est douloureux pour moi de parler photos depuis le crash de mon disque dur, qui a emporté avec lui pas loin de deux ans de photos de voyage dont la Nouvelle-Zélande, Tonga et la Croatie. Les plus belles – et les seules – de ces voyages sont donc déjà sur le blog !
Sax : Quels souvenirs as-tu apporté de tes voyages ?
Sandie : Je collectionne les tissus. C’est à peu près le seul souvenir que je ramène. Les matières et techniques de décoration varient énormément d’un pays à l’autre, et je peux m’en servir pour tellement de choses…couvre-lit, rideau, tenture, ou nappe ! Bon cela dit j’ai gardé le sari qui m’a été offert en Inde, j’ai une peluche de piwakawaka (un oiseau kiwi) une statuette en bois de Tonga, des chaussons en poils de chèvre du Maroc…
Sax : Y a-t-il des pays ou bien des destinations que tu n’as pas encore visitées et ou les endroits où tu aimerais passer quelques séjours ?
Sandie : Oh oui des dizaines ! Je rêve de l’Alaska, la Mongolie, l’Islande, la Namibie, le Colorado, l’Ecosse, San Francisco, Tahiti…
Sax : En tant, qu’expatriée, pourrais-tu nous montrer les démarches à suivre pour s’installer à l’étranger ?
Sandie : Il y a des dizaines de démarches, la première étant le visa et la seconde, l’assurance. Après, la clé est de bien préparer son départ avant de penser à l’arrivée. Mon outil indispensable est un retro-planning qui réunit toutes les démarches à entreprendre : les annulations de contrats, abonnements, virements automatiques à annuler, adresses à changer, organismes à prévenir, choses à vendre, clés à rendre, etc…plus on a passé de temps dans un endroit, plus cet outil est utile. En arrivant, je suis une to-do liste assez similaire : où m’inscrire, où postuler, bons plans du coin (cours gratuits pour les étrangers, carte de bibliothèque, réunions d’expats…)
Sax : Tu parles beaucoup de la Nouvelle Zélande sur ton blog. Combien de temps penses-tu qu’il faut pour le découvrir en entier ?
Sandie : Je dirais un minimum de 3 semaines sur chaque île. La Nouvelle-Zélande est un pays extrêmement riche et varié. Plages de sable, côtes escarpées, volcans, lacs, montagnes, glaciers…sans parler des parcs, sanctuaires d’oiseaux, possibilités de croisières pour observer les baleines, dauphins, pingouins, otaries…C’est certes un petit territoire (surtout comparé à l’Australie que beaucoup de voyageurs font juste avant ou après), mais il y a tellement de choses à y faire que ceux qui y passent deux semaines repartent systématiquement frustrés.
Sax : Comment s’est passé ta première fois dans ce pays ?
Sandie : Bien ! J’ai atterri à Auckland ou j’ai retrouvé mon partenaire sentimental. Nous sommes restés deux mois avant de rejoindre Kaikoura. On a trouvé une coloc avec un autre couple assez facilement, dans un appartement proche du centre-ville et très confortable. Il y a pas mal de possibilités de balades depuis Auckland, avec ou sans voiture.
Sax : Combien de temps t’as-t-il fallu pour t’y adapter ?
Sandie : Difficile à dire…je dirais assez peu de temps, dans la mesure où la Nouvelle-Zélande est très développée – beaucoup de choses y sont similaires à l’Europe ou l’Amérique du Nord – avec une touche insulaire inimitable, des gens plus relax et un vrai sentiment de bout du monde.
Sax : Tu as l’air d’aimer les sports qui produisent de fortes sensations. Quelles activités peut-on pratiquer en Nouvelle Zélande ?
Sandie : TOUT ! Queenstown sur l’île sud est la capitale mondiale des junkies de l’adrénaline. Saut en parachute ou à l’élastique, bungee spectaculaires…plein d’autres endroits en NZ offrent des activités similaires, parapente, vols d’hélico…toujours avec une toile de fond à couper le souffle.
Sax : Y a-t-il des endroits branchés et de nombreux parcs naturels dans ce pays ?
Sandie : J’en connais beaucoup plus sur les parcs nationaux que les endroits branchés – à part peut-être le Redwoods Treehouse, resto-cabane dans les arbres – sans mauvais jeu de mot. L’avantage, c’est que les parcs restent, alors que les endroits branchés changent tous les 6 mois. Donc difficile de transmettre ses bons plans d’année en année!
Sax : As-tu des conseils à donner à ceux qui aimeraient également tenter l’aventure?
Sandie : La NZ est maintenant très facile d’accès grâce au visa PVT, et préparer ce voyage est d’une facilité déconcertante. Quelques heures sur les bons sites et les blogs, et vous ne saurez déjà plus quoi faire de toutes les infos récoltées. Vous rencontrerez tellement de voyageurs sur place qui vous diront de faire ci ou ne surtout pas rater ca… à chacun son parcours !
Sax : As-tu autre chose à ajouter : des projets, un prochain voyage ?
Sandie : Mon plus gros projet jamais entrepris est en cours de préparation en ce moment…Du coup le prochain grand voyage n’est pas encore défini. Ils le sont rarement très à l’avance, mais ce ne sont pas les idées qui manquent, et « les projets sont les brouillons de l’avenir » ! (j’adore cette phrase, je la sors tout le temps). Je rentre tout juste de Centrafrique donc pour l’instant je continue de découvrir Londres et le Royaume-Uni, avec quelques petites escapades européennes a l’occasion. Merci d’avoir accepté d’être interviewée sur Passions et voyages. J’espère que les internautes ont pu tirer quelques choses de cette interview. A très vite !
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